étrange histoire…

tenebres

Je viens de découvrir, à côté de mon école, une librairie qui met en valeur des livres plutôt originaux. Du coup, j’ai bien évidemment craqué au rayon polar, et je suis repartie avec un butin contenant entre autres, ce livre. Je ne me rappelle plus ce qu’indiquait l’avis du libraire collé sur De peur que les tenebres ne tombent de Charles Maclean, toujours est il qu’il m’avait intrigué, et que cette histoire m’intrigue toujours.

Un beau jour, Gregory Martin prépare l’anniversaire de sa jeune femme, quand tout à coup, il découpe en morceaux leurs chiens avant de les mettre dans un paquet cadeau et de s’enfuir. Après quelques jours passés réfugié dans un hôtel, il accepte de se faire soigner et commence une hypnothérapie avec le docteur Sommerville. Cette thérapie fait peu à peu ressortir les différentes personnalités issues de vies antérieures qui l’habitent.

Ce qui m’a tout d’abord bluffé dans ce livre c’est la violence du crime décrite de manière si tranquille. La nature du crime est également déstabilisante. On reconnait qu’il est abominable de trucider ses chiens, cependant, nous sommes habitués dans les polars habituels à de biens plus violents massacres. Ici, la tension ne repose pas sur la résolution d’un crime, mais sur la découverte des différentes strates de la personnalité de Gregory Martin.

J’ai été assez désappointée à un moment, ayant l’impression que l’histoire ne tenait pas debout, avant de me rendre compte que j’avais été flouée par l’auteur. Je ressentais exactement ce qu’il voulait que je ressente: le désœuvrement de Gregory face à la mise au grand jour de ses névroses. Car le récit n’est pas vu par l’omniscience d’un narrateur mais par la folie schizophrénique du patient, alternée heureusement par des chapitres narrés par le docteur Sommerville qui permettent d’avoir une idée de la réalité.

En bref, j’ai été bluffée et déstabilisée par cette histoire intrigante que je vous conseille de lire! (avant de venir me donner votre avis)