658, John Verdon

658  Imaginez vous qu’un jour, vous receviez une lettre disant « Je connais vos secret », qu’on vous demande de penser à un chiffre, et que ce même interlocuteur aie su avant vous à quel chiffre vous alliez penser? Asez effrayant, non?

C’est ce qui arrive à Mark Mellery, un nouveau gourou, ancien alcoolique. Il contacte alors un de ses amis de fac, Dave Gurney, policier à la retraite, reconverti en artiste, mais passionné par son ancien travail au point de ne travailler que sur des images de serial killeur.

Tout un travail d’investigation s’opère alors pour Dave Gurney, bien évidemment tenté par le mystère que cela représente. Dans les pattes de la police, il tente de résoudre cette affaire, probablement la dernière pour lui.

Dans ce polar, nulle description sanglante, pas de course poursuite effrenée, tout se joue sur la déduction. Jamais au cours des 600 pages, John Verdon ne permet à son lecteur de s’ennuyer. Les personnages sont très intéressants et loin des personnages habituels du genre.

J’ai beaucoup aimé ne pas trouver du tout la solution avant que celle ci ne me soit revelée, essayer moi-même de résoudre le mystère qui s’avère trés vite fascinant. J’ai bien compris au moment de la lecture ce que les lecteurs ont ressenti lorsque la première aventure de Sherlock Holmes est sortie, car la trame fait indubitablement penser à ce chef d’oeuvre de la littérature policière.

Bref, un roman à lire absolument pour passer un bon moment!

 

L’extrait: « Le ton lui paraissait légèrement espiègle, , et l’allusion à la connaissance des « secrets » de Mellery pouvait avoir l’air menaçante- renforcée par la demande d’argent dans l’enveloppe plus petite.

     Cela vous surprend que j’aie su que vous choisiriez 658?

      Qui peut vous connaître aussi bien? Si vous voulez la réponse remboursez moi les 289,87$ que cela m’a pris pour vous retrouver.

     envoyez la somme exacte à:

       B.P 49449, Wicherly, CT 61010

    En ESPECES ou par CHEQUE PERSONNEL.

    Libellez le chèque à l’ordre de X.Arybdis (cela n’a pas toujours été mon nom)

  Hormis l’inexplicable prédiction du nombre, ladite demande faisait à nouveau état d’une connaissance personnelle approfondie et spécifiait la somme de 289,87$ comme montant des frais engagés pour retrouver Mellery (alors que la première moitié du message suggerait une rencontre fortuite) et condition préalable à la révélation par l’auteur de son identité; elle laissait le choix de payer la somme par chèque ou en liquide; elle indiquait « X.Arybdis » comme nom du bénéficiaire du chèque, fournissait une explication au fait que Mellery ne reconnaîtrait pas le nom en question et donnait l’adresse d’une boite postale à Wicherly pour envoyer l’argent. Gurney inscrivit tous ces faits sur son bloc jaune pour mettre de l’ordre dans ses idées.

  Idées tournant autour de quatre questions: comment la prédiction du nombre pouvait elle s’expliquer sans supposer un phénomène d’hypnose ou de perception extra sensorielle? L’autre chiffre qui figurait dans la lettre, les 289,87$, avait-il une signification au-delà du cout « pour vous retrouver »? Pourquoi cette option chèque ou liquide qui faisait penser à une parodie de pub de vente par correspondance? Et qu’avait donc ce nom Arybdis , qui continuait à démanger un recoin obscur de la mémoire de Gurney? »