une pièce qui vaut le détour

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Un dimanche après-midi, un petit théâtre parisien… me voici en train d’attendre  pour une représentation de la pièce « Qui m’aime me nuise » de la compagnie Du jeu dans les charnières.

Dans une atmosphère un peu sombre de bar clandestin, une femme s’approche. Cette jeune trentenaire qui vient d’arriver, c’est Dorothy Parker, la célèbre scénariste et critique de théâtre connue pour son cynisme reprend vie sous les traits de Mélodie Etxeandia.

Au fil des verres de Scotch et des notes du piano d’Antoine Karacostas, la célibataire critique d’un œil acerbe tout ce qui l’entoure.

De la rencontre alcoolisée avec un homme dans un bar à la soirée où le plan de table arrangé la contraint à disserter avec un homme sur leur goût commun pour les légumes, des portraits de femmes dociles et mondaines qui l’énervent tant à ceux de l’homme qui danse mal et du Monsieur Muscles qu’elle ne supporte pas plus,  tout est passé par le prisme de la verve mordante de la cinglante célibataire.

D’une étonnante modernité, les écrits de Dorothy Parker (datant des années 1930) sont incarnés à la perfection par le duo Mélodie Etxeandia et Antoine Karacostas.

Si je n’affectionne d’habitude ni les monologues, ni les pièces musicales, je suis follement tombée sous le charme de cette création de la compagnie Du jeu dans les charnières. Que vous soyez amoureuse des mots, de l’humour noir, également une trentenaire célibataire et acerbe, ou les trois à la fois, foncez les voir au théâtre de Nesle où ils seront jusqu’au 10/06.

Gros coup de coeur pour cette création originale!